dimanche 13 juin 2010

Le Bûcheron et le Renard

Aux alentours d’une forêt, au début du siècle dernier, vivait un pauvre bûcheron, son bébé et son renard. Son ingrate épouse l’avait abandonné car elle ne supportait plus cette vie difficile. Elle s’était laissée fasciner par les histoires mirobolantes d’un colporteur et elle résolut de le suivre autour du monde. Le pauvre bûcheron avait besoin de travailler et il ne lui restait aucune autre alternative que de laisser son petit enfant sous la garde du renard.

Toutes les nuits, lorsque le bûcheron revenait à la maison, la scène se répétait: le renard l’attendait souriant, et le bébé dormait tranquillement dans son petit berceau. Les voisins, pauvres également, alertaient ce bûcheron sur le danger que cela représentait de laisser le bébé sous la garde d’un renard: “Le renard est un animal et lorsqu’il aura faim et ne trouvera pas de nourriture, il est sûr qu’il mangera ton fils. C’est un instinct animal.”

Le bûcheron leur garantissait que ce renard était fidèle et que le bébé ne courait aucun danger. Il l’avait trouvé abandonné dans la forêt il y a des années et l’avait élevé comme un membre de la famille.


Les voisins qui parlaient mais ne s’étaient jamais proposé pour s’occuper du bébé continuaient à alerter le bûcheron sur le danger que l’enfant courait. Ils parlaient tellement qu’ils finirent par préoccuper le pauvre homme. Pour plus qu’il affirmait confier dans l’animal, ce père sortait travailler avec le coeur préoccupé et revenait avec appréhension, craignant que quelque chose ait pu réellement arriver à son fils.

Une nuit, de retour à la maison, le bûcheron trouva son souriant renard avec la gueule toute ensanglantée. Son désespoir fut si grand que cet homme ni pensa pas à deux fois: il donna un coup mortel au renard avec sa hache et courut au berceau. Quelle ne fut pas sa surprise en trouvant son enfant dormant tranquillement. Et, aux pieds du berceau, les restes mortels d’un cobra vénéneux.

Ainsi est la vie. Lorsque nous avons une foi ferme, nous avons de l’assurance. Mais lorsque nous laissons les doutes, lancés par les amis, encercler notre foi, nous sommes victimes d’actions précipitées qui pourront être motifs d’éternels remords. Il est nécessaire de ne pas fléchir dans la foi pour ne pas permettre qu’arrive dans notre vie ce qui est arrivé à ce pauvre bûcheron.